Bonheur, béatitude, félicité... C'est ce que l'on peut souhaiter à ses proches en ce début d'année. Mais c'est aussi la traduction du nom arabe donné à la ville sainte de Touba, qui s'apprête à accueillir le Magal, l'un des plus grands événements religieux du Sénégal. De nombreux musulmans du pays s'y rendent chaque année en masse, vidant soudainement la capitale de ses habitants. En 2012, rendez-vous le 13 janvier pour y assister.
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La fête a lieu le 18ème jour du mois de Safar, selon le calendrier de l'Hégire, en commémoration du départ en exil de Cheikh Amadou Bamba, survenu en 1313. En calendrier grégorien, comprenez 1895.
Homme de lettres, Cheikh Amadou Bamba a écrit de nombreux ouvrages, notamment dans les domaines de la théologie, de la jurisprudence et de l'éducation. Poursuivi par les colons français pour ses convictions religieuses et exilé pendant plus de 30 ans, il a fondé le Mouridisme, une confrérie qui donne une grande importance au travail, à l'entraide et à la solidarité. On considère que celle-ci représente 35% de la population sénégalaise.
Cheikh Amadou Bamba Crédit : www.toubamica.org |
Le terme wolof « Magal » signifie quant à lui « rendre hommage, célébrer ». C'est ce que viennent faire les centaines de milliers de pèlerins mourides – un million en 2008 – qui affluent dans la ville sainte de Touba en ce jour de fête. Ils viennent parfois de très loin et abandonnent sans hésiter leur travail pour l'occasion. Pendant cette journée, les seules activités autorisées seront la déclamation du Coran et des écrits de Cheikh Amadou Bamba. De plus, tous les pèlerins sont invités à sacrifier une bête – poulet, mouton, chameau – chacun selon ses moyens.
Touba est située à 194 km à l'est de la capitale. Comptez deux heures pour vous y rendre, la route est bonne. En revanche les hôtels y sont peu fréquents, il est donc préférable de rentrer dormir à Dakar.
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