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Le Carnaval de Rio, la plus grande fête du monde

S’il est un carnaval au monde dont chacun connaît le nom, c’est bien le Carnaval de Rio. Ses danseuses court-vêtues, sa démesure, sa folle énergie et son ambiance débridée l’ont rendu célèbre. J’ai eu la chance d’y assister en février : petite visite guidée de cet événement hors du commun.


Crédit : Ariane Lefebvre

Les défilés des écoles de samba, qui s’enchaînent toute la nuit sur les 500 mètres du sambodrome, durent 5 jours. Les plus courus sont ceux des 12 écoles du groupe spécial qui ont lieu le dimanche et le lundi. Les chars allégoriques et les danseurs costumés de chaque école défilent pendant 1h à 1h30 sur un thème choisi, l'enredo. Les juges désignent ensuite l’école championne, selon des critères très stricts. En 2012, c’est Unidos da Tijuca qui a été sacrée. Enfin, le samedi suivant, les 6 écoles en tête du groupe spécial dansent à nouveau dans le sambodrome, pour le Défilé des Champions.


Crédit : Virginie Santucci

Voilà pour la théorie. Mais dans les faits, le Carnaval de Rio, c’est surtout un spectacle humain époustouflant de créativité, de musique entêtante et de couleurs, fruit du travail d’une année pour les petites mains des Favelas. Mes yeux et mes oreilles s’en souviendront longtemps. Un conseil, si vous avez la chance d’y aller un jour, prévoyez d’arriver bien en avance : les entrées de certains secteurs sont difficiles à trouver et le placement est libre une fois à l’intérieur. Premiers arrivés, premiers servis !


Crédit : Virginie Santucci

Si le défilé officiel offre la garantie d’un spectacle inoubliable, il est aussi très coûteux. Pour y assister depuis les gradins du secteur 5, il m’a en effet fallu débourser l’équivalent de 250€. Les prix peuvent même aller jusqu’à 2500€ (non, vous ne rêvez pas) pour une place en loge. Même si l’investissement en vaut la chandelle, le tarif peut être rédhibitoire. Alors pour ceux qui souhaiteraient vivre l’ambiance de fête du carnaval sans débourser trop d’argent, il y a aussi la partie moins médiatique : les carnavals de rue, qui débutent plusieurs semaines avant le défilé des écoles de samba et pendant lesquels les habitants des différents quartiers de la ville se réunissent spontanément pour faire la fête, costumés et accompagnés des blocos, des groupes de percussionnistes.

Carnaval de Rio !

Trêve hivernale pour Le Monde en Fêtes... pour cause de Carnaval de Rio !

A très bientôt pour un article détaillé, mais en attendant voici un avant-goût de l'ambiance qui règne dans la ville les jours précédant le carnaval...


Festival Tapati : l'île de Pâques vivante

Rapa Nui, isla de Pascua ou encore île de Pâques... Une destination dont le nom seul suffit à mettre en marche votre machine à rêves ? Et bien, voici de quoi nourrir encore vos désirs de voyage. Sur ce petit morceau de terre mythique a lieu depuis 1975 la plus importante manifestation culturelle du Pacifique. Chaque année s'y tient en effet un festival haut en couleurs, le festival Tapati. En 2012, ça se passe du 4 au 17 février.

Crédit : Virginie Santucci

Mélange de carnaval, de spectacle folklorique et de compétition sportive, le but premier du Festival Tapati est en tout cas de perpétuer les traditions ancestrales de l'île et non d'y attirer les touristes en masse. Les Pascuans, très fiers de leurs coutumes si différentes de celles du Chili, vous accueilleront pourtant sans difficulté. 

Crédit : lebaroudeur.com

Pendant dix jours l'île va se diviser en deux clans, chacun étant représenté par une jeune fille. Ces clans s'affronteront à travers plusieurs épreuves pour rapporter des points à cette dernière. La gagnante se verra alors couronnée jusqu'à l'année suivante. La plus impressionnante de ces épreuves est sans doute l'haka pei : les participants descendent le plus vite possible la pente du volcan Maunga Pu'i - 45° de dénivelé tout de même - allongés sur des embarcations faites de troncs de bananiers liés entre eux. Celui qui restera le plus longtemps « en piste » l'emportera.

Direction ensuite le volcan Rano Raraku, dont les parois rocheuses servirent de carrière lors de la fabrication des Moaïs. Dans ce cadre unique au monde, où sont encore dispersés plusieurs centaines de statues inachevées ou cassées, se déroule le triathlon Ta'ua Rapa Nui : d'abord une traversée du lac situé au fond du cratère, sur une barque de roseaux séchés, puis une course à pieds nus autour de celui-ci, un régime de bananes de 10 kilos sur chaque épaule et enfin une seconde traversée du lac, cette fois sur une planche en roseaux dont les participants se serviront comme d'un surf.

Crédit : oneyearoff.net

Le festival est également ponctué de chants et de danses polynésiennes en costumes folkloriques, de concours de dressage de chevaux, d'ateliers de sculpture sur le thème des Moaïs, de confection de colliers et de tapis ou de gastronomie... Et enfin, les plus motivés pourront prendre part à la grande parade qui a lieu avant le couronnement de la reine de beauté. Une seule condition à cela, accepter de se dénuder pour se laisser entièrement peindre le corps !

CC §Claudio§-Flickr

Ibagué : 39ème édition du Festival national du folklore colombien

Avis aux mélomanes et aux adeptes, comme moi, des rythmes andins : du 23 juin au 4 juillet 2011 se tient à Ibagué, en plein coeur de la Colombie, la 39ème édition du Festival national du folklore colombien. Un beau prétexte pour visiter ce pays mal connu et qu’on associe trop vite au narcotrafic et aux prises d'otage... 

Située à 125km à l’est de Bogota dans la région du Tolima, la ville d’Ibagué est reconnue comme la Cité musicale de Colombie. Ses concerts, ses festivals et son conservatoire ont fait sa réputation. Ses habitants y sont également pour quelque-chose, puisque l’on dit d’eux qu’ils ont la musique dans le sang.

Chaque année, à la veille des fêtes de Saint-Jean et Saint-Paul, la ville est en effervescence. Les places et les parcs se transforment en scènes à ciel ouvert où l’on peut admirer des couples dansant au son des musiques traditionnelles colombiennes.

Crédit : festivalfolclorico.com
Crédit : festivalfolclorico.com 
Parmi elles, le Pasillo, le Bunde, le Bambuco et le Sanjuanero sont les plus populaires. Des femmes aux tenues très colorées et des hommes portant foulards, espadrilles et costumes blancs dansent selon des chorégraphies typiques du Tolima. Un concours donne ensuite l’occasion de départager les meilleurs danseurs, tandis qu’un autre permet l’élection de la Reine du Folklore, le jour du Défilé de la Saint-Jean.

Crédit : festivalfolclorico.com
Pour les hispanophones, le site du festival donne de plus amples renseignements.

Machaj Mara : le nouvel an des indiens Aymaras

Les solstices ont inspiré et inspirent encore de nombreuses fêtes dans différentes cultures de par le monde. En France par exemple, la Fête de la Musique a lieu le jour du solstice d’été. Mais pour l'heure nous allons partir beaucoup plus loin que ça, en Bolivie. Direction donc la Cité du Soleil, où tous les 21 juin, lors du solstice d’hiver – nous sommes dans l’hémisphère sud – les indiens Aymaras fêtent leur nouvel an.

La Cité du Soleil, si elle évoque peut-être à beaucoup d'entre vous un dessin animé des années 80, est avant tout un ancien grand centre cérémoniel de la civilisation Tiwanaku, édifié aux alentours de 700 avant JC. Le monument le plus connu est la Porte du Soleil, belle preuve de l’immense génie de ce peuple pré-inca. Taillée dans une seule roche de 10 tonnes, elle fut construite et orientée de façon à ce que le soleil, à chaque solstice d’hiver, se lève entre ses piliers.

Crédit : blog-trotteur.com

Cet événement est donc l’occasion de Machaj Mara, la Fête du Solstice et le nouvel an Aymara. Chaque année, quelques heures avant le lever du soleil, des indiens Aymaras vêtus de leurs costumes de cérémonie colorés et plus de 5000 visiteurs venus du monde entier, dont de nombreux adeptes du New Age, investissent le lieu. Lorsque les rayons du soleil tant attendu dans le froid glacial (nous sommes à 4200 mètres d’altitude) illuminent enfin la porte, tous lèvent les mains vers le ciel pour ressentir la chaleur des premiers rayons et capter leur énergie

Crédit : Reuters
Le « singani », la liqueur nationale, coule à flots, on mâche des feuilles de coca, on sacrifie des lamas et on danse jusqu’à l’aube. La fête célèbre aussi la fin de l’année agricole et l’on dit que la Pachamama (divinité de la Terre-Mère) va pouvoir se reposer jusqu'en août, le mois des premières pluies.

Pour vous y rendre, le mieux est de prendre l’un des bus spéciaux qui partent de La Paz vers 4h du matin pour arriver au lever du soleil. Pour les plus courageux, on peut aussi camper à l’extérieur du site. Mais dans tout les cas, il faut impérativement prévoir des habits chauds sous peine de transformer ce moment inoubliable en véritable cauchemar !